Lorsque je me lève, je sens que mes tendons, mollets, où je ne sais quoi, ne vont pas au mieux. ça tire dans les mollets!!. La montée de la veille vers le col de crestede a laissée quelques traces. Il va falloir gérer.
Pour l'heure, je longe l'étang de la restanque, miroir parfait en ce matin calme.
Mais, très vite, le sentier monte dans les éboulis, assez raide.. .
Pour atteindre l'estany del mar, un des plus grands étangs des Pyrénées.
Le sentier qui serpente entre les éboulis et suit le rivage, impose de nombreuses petites montées et descentes.
L'endroit est sauvage en cette heure matinale,
et ce matin est atemporel et au parfum d'éternité..
Mais très vite, au bout de l'étang, il faut s'élever par une sente raide, vers le col du lac de mar, d'où l'on domine l'étang. Il me semble me rappeler avoir fait le besiberri nord en partant de là, 20 ou 30 ans auparavant. Je ne suis pas sur. C'était l'époque où je montais aux sommets en prenant tous les risques. Bref..
De l'autre côté du col, c'est la mer immobile de l'étang tort de rius..
Le terrain, toujours tourmenté, joue avec le sentier..
L'étang se joue du pauvre randonneur
indifférent aux genoux et mollets qui demandent grace.
C'est enfin l'arrivée au lac de rius, où l'on rejoint le gr11.
Le contournement du lac, est facile..
Il reste la longue, la très longue, l'interminable descente vers l'hospice de vielha, toujours sur cailloux et blocs glissants..
L'hospice de vielha est fermé. Dommage pour ceux qui comptaient sur cet hébergement. Il reste le refuge de conangles, bien ouvert lui, où j'arrive vers 13h, 5h après mon départ de la restanque. L'accueil est bon et je passe l'après midi à somnoler et consommer. Un couple fait la traversée. Elle, tricote.