Localisation : siguer,haute ariege
époque :été
Durée: de 4 h à 7 heures pour le circuit
Difficulté: longueur de la rando, plus de 20kms, hors sentier, trop d'éboulis
Dénivelé: 1700m pour le circuit
Accès: tarascon sur ariege, prendre la direction de vicdessos, tourner à siguer, parking du bouychet
Altitude maximum:2485 m,
cartographie: ign au 25/1000 2148OT OT
Le pic de redouneilles, est un de ces sommets, typiques de la haute ariège, isolé, au centre d'une région souvent visitée par l'ours.
Pour atteindre le départ du "sentier", on remonte de tarascon sur ariège en direction du vicdessos, de siguer. La route au dessus de siguer, s'arrête alors au milieu de nulle part, au parking du bouychet. Si vous aimez le caillou ariegeois, vous allez être servi.
Le sentier, au début bien tracé, et même pavé pour les ouvriers qui ont construit le barrage de gnioure, remonte le long du torrent. Il se divise ensuite.
On ignore la branche de droite, qui part vers l'étang de gnioure, pour continuer tout droit en direction de l'étang de peyregrand. Ici, on monte peu. C'est donc assez roulant, mais attention, c'est du roulant ariegeois.
On longe l'étang de brouquenat d'en haut, que le soleil n'est pas encore venu caresser.Cet étang, est de plus en plus envahi par la végétation, victime du processus d'eutrophisation..
A la hauteur de la cabane de brouquenat, on traverse une zone humide, boueuse, où le sentier disparait. Il suffit de rester dans le même direction pour retrouver un sentier mieux tracé.On atteint, enfin, le magnifique étang de peyregrand. 9kms, pour 900m de dénivelé. C'est peu..
Après le déversoir de l'étang, il faut prendre, à droite une sente qui n'existe que dans l'imagination des cartographes de l'ign, peu nette. En montant, elle s'élargit toutefois, et rejoint le canal d'amenée d'eau venant de l'étang des redouneilles. Près de ce beau plan d'eau, reposant, situé à 2127m, dans l'écrin d'un cirque paisible, il n'y a personne.
Une sente, bien tracée, mais paradoxalement pas portée sur la carte, contourne cet étang par la gauche, pour rejoindre le col de redouneilles. Ici, comme toujours dans la haute montagne d'ariège, le gispet, cette herbe glissante, coupante, qui colonise les parois les plus raides, est roi.
Du col, on emprunte de vagues sentes qui mènent au pic de redouneilles, dont le sommet est un vaste plateau pouvant accueillir plusieurs terrains de foot. Bien que culminant à 2485m, ce sommet est plus solitaire que bien des 3000 alpins.
En montant au pic de redouneilles
Au sommet, vaste plateau pelé où par temps de brouillard il serait facile de se perdre
Après avoir à nouveau rejoint le col, on se retrouve à suivre une sente en voie de disparition, qu'il ne faut pas perdre, sous peine d'errer entre les blocs de rochers et les rhododendrons, beaux de loin, mais ennemis du montagnard, dont ils rendent la marche difficile.
Je fredonne " j'aime pas les rhododendrons".. Je me souviens de mes périples interminables de jadis, dans le massif de l'aston, trébuchant entre les blocs et les trous bien cachés par les rhododendrons, pestant et maudissant cette fleur.. J'avais alors l'esprit aventureux et n'aimais guère les sentiers balisés.
Après avoir dépassé la cabane et la jasse de neych, la sente disparait. Il faut alors rejoindre l'étang de neych à vue. Beau temps indispensable ici.
étang de neych.je croise des bergers ici.
Après l'étang de neych, je croise un troupeau important de moutons et des bergers, accompagnés de trois patous, plutôt gentils, ce qui est exceptionnel chez cette race de chiens, élevée justement pour protéger les moutons des loups et de l'ours, qui passe de temps à autres par ici.
Tout occupés à leur discussion, les bergers répondent distraitement à mon bonjour.
Je croiserai également, plus bas, une jeune fille qui marche seule et un couple. Après cette cure de solitude, je rejoins mon point de départ.